😽 Hiroshige et l'éventail 🍤
Exposition Hiroshige au musée Guimet
A partir du 18e siècle l'éventail plat monté sur bambou est l'accessoire féminin par excellence.Il sert à se rafraîchir.Deux estampes sont collées sur de fines lattes de bambou, le dessus est joliment illustré et le dessous plus simplement.
Dans ces dessins tous les sujets possibles ont été traités par Hiroshige: des sites célèbres de la ville d’Edo, des paysages de provinces japonaises, des scènes historiques ou littéraires, des images grotesques, des compositions de fleurs et d’oiseaux et même des portraits féminins. Cette exposition est splendide,les estampes sont toutes aussi lumineuses que l'est le décor ambiant.
On est tenté de voir dans cette estampe qui suit ,estampe emblématique de la série des Cent vues d’Edo d’Hiroshige, un simple hommage à un chat assis sur le rebord d’une fenêtre. L’artiste cache en réalité dans sa composition d’autres sujets : la fête populaire du coq (tori no ichi) et une représentation discrète de la vie des courtisanes.
Ce chat qui regarde tranquillement par la fenêtre, occupe le centre de l’estampe d’Hiroshige intitulée « les rizières d'Asakusa. Il occupe le regard il est imposant , moi j'aime regarder autour de l'élément central, comme l'ambiance de l'oeuvre éclatante et feutrée à la fois. Le chat d'Hiroshige s'invite dans la vie quotidienne à Edo, comme le fera bien plus tard celui de Natsume Sōseki dans son célèbre roman Je suis un chat.